Mariage de Lily et Renlie

La cérémonie n'était même pas encore commencée, et il n'en pouvait déjà plus... Le défilé des invités qui se complimentaient sur leur tenue ou sur leur coiffure lui avait asséché le gosier, aussi le Barnabé fila vite en douce à la cuisine, histoire de s'enfiler un petit coup de rouge.

L'effervescence en coulisse lui tapant rapidement sur le système, c'est traversant les longs couloirs silencieux du château qu'il prit comme option pour se rendre à l'entrée.
Tranquillité bien vite troublée par les bruits de pas de la Louise, apparemment en foufelle, pour changer.

Mais que diable pouvait-il bien se passer pour qu'elle soit dans cet état? Une tâche sur la robe? Une mini d'Evrecy qui se serait coupée une main à la hache? Tout était possible dans cette famille, aussi, la suiva-t-il discrètement, histoire de voir de quoi il retournait.

Posté au détour du couloir, assistant à la scène avec un début de fou rire montant, il ne put le retenir plus longtemps quand un


PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAM !


Ouille...


se fit entendre...


Mouhhhaaaaaaaahhhhhaaaaaaahhaaaaaaahhhhhaaaaahahahahahahahahahaha

Et le Barnabé de se tordre à rire bien grassement, tandis que la Louise avait pris un sacré coup. Déjà qu'elle n'était pas tout juste...

Parcourant rapidement les quelques pas qui les séparaient, façon preux chevalier volant au secours de sa dulcinée... bah oui, ptet qu'elle y croirait, et que sur un malentendu... bref, il se pointe.

Ca va Louise? Pas de mal? étouffant un pouffement bien à point.

Laissez moi faire, je suis l'homme de la situation!

Et de poser ainsi la main sur la poignée, et d'ouvrir la porte, avec un grand sourire, devant les yeux écarquillés de la bonne d'enfants.

La brune mit un peu plus de temps qu'a la coutumée pour se préparer.
Jupons ,dentelles n'étaient plus de mise ses derniers temps , pourtant il fallait être irréprochable en de telles circonstance.

Aussi elle c'était appliquée avec l'aide du blond a entrer dans sa robe de circonstance.
Pas sans mal car il lui avait fermement bien lassé dans le dos .
Coiffure terminée , elle se hâta de rejoindre chloé et kachina.

A son arrivée elle aperçue GG et se dirigea vers lui d'un pas décidé dans un froissement d'étoffe ,en attendant son cavalier.
A coup de hochements de tête au passage , elle connaissait parfaitement le protocole .
Elle avait appris ça de la noblesse.

Loin de toute ces discutions Pitiviers entra dans la chapelle au bras de Sherynne. Ses soupçons se confirmaient, il ne connaissait personne...

Enchanté messire.

Ne sachant trop comment se comporter, il se décida a tendre sa main au futur marié. En espérant toute fois que cela ne le contrarierait pas si cette démarche n'était pas conforme au protocole.

Comme vient de vous l'annoncer Sherynne, je suis Pitiviers son... Cavalier dirons nous.

Anne Sophie toute à la conversation entamée avec l’ami de longue date de son frère, ne prêtait attention que d’un œil distrait aux nouveaux invités qui se présentaient. Elle se souvenait fort bien qu’à la suite de leur première rencontre, son frère lui avait vanté ses mérites, après qu’elle se soit renseignée sur lui en toute innocence.

Vous n’êtes pas le premier venu ! Dit-elle en accentuant son sourire.
Mais auriez-vous une information que je n’ai pas, Renlie marchanderait-il ma main, sans que je ne le sache ? En tous cas si nous attendons mes futurs noces pour nous revoir, ce n’est pas pour demain..

Reprenant un peu de sérieux, tout en affichant une bouille des plus malicieuses.

Si vous avez donc un peu de temps, peut être nous feriez nous le plaisir de venir au Bal masqué que nous organisons conjointement avec le maire de Périgueux. Vous habitez bien toujours sur Périgueux ? Remarquez, il est ouvert à tous les habitants du Périgord. Nous aurions ainsi le plaisir de nous revoir sans attendre de futures probables noces.. Et je vous invite aussi avec plaisir à venir faire un tour sur Bergerac, je vous ferais goûter un de nos vins blanc remarquable. La citée est fort belle et les berges de la Dordogne avec les arbres aux tons mordorés sont reposantes..

Un ton plus bas, elle se penche à nouveau vers lui, lui avouant.

J’aime beaucoup m’y rendre, après une journée en mairie, cela a un effet salvateur..

Marchander ? Le vilain CAC serait bien capable de vendre du sable à un touareg au beau milieu d'un désert, ou du bois à un berrichon en pleine forêt de Saint-Aignan... En tant que négociant, il était coriace et bigrement efficace, mais Isidore ne doutait pas un seul instant qu'il était avant tout un frère attentionné.

Je ne suis pas plus dans la confidence que vous sur ce sujet, mais je doute que vous ayez besoin d'un chaperon pour ce genre de choses...

La soie opaline de sa robe épousait parfaitement sa silhouette longiligne. La simplicité est la sophistication suprême [1]. Voilà une maxime qu'Isidore affectionnait tout particulièrement et qu'Anne-Sophie appliquait avec aisance.

J'habite en effet toujours à Périgueux, une petite propriété achetée à mon arrivée en Périgord. Le confort est relativement spartiate mais cela me suffit pour dormir.

Vous pouvez donc compter sur moi pour le bal ! J'y assisterai avec joie, surtout que j'ai cru comprendre que le bal était costumé. Toute la difficulté sera de se reconnaitre parmi tous les participants, ce qui peut réserver quelques surprises !

Pour Bergerac, j'accepte volontiers votre invitation à découvrir la ville et ses charmes...
Je vous tiendrai au courant de ma venue en vous adressant un pli à la mairie de Bergerac.

Ce voyage sur Bergerac lui fera le plus grand bien. Cela sera l'occasion d'aller à la rencontre des habitants et d'en apprendre davantage sur Anne-Sophie.

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[1] Citation de Léonard de Vinci

Tandis que les présentations et les discussions allaient bon train, Clealan arriva, s'assurant que tout était prêt.

Arriva ensuite le Grand Ecuyer de France.

Duc Renlie, c’est un plaisir d’être invité par vous. Je vous souhaite sincèrement de connaître un mariage heureux.

Merci Chevalier! Soyez le bienvenu chez nous.

Après avoir pris de ses nouvelles et échangé quelques mots sur quelques sujets d'actualité, il aperçut Pierre dans une hâte habituelle, éternellement en retard, mais pas tant que ça cette fois-ci.

Sherynne arriva alors, avec un homme à son bras, que Renlie avait déjà aperçu en caserne.

Souriant à son évocation de la poudre d'escampette...

Non, je ne fuis jamais devant l'ennemi! Merci d'être venus, et enchanté de vous connaitre Pitiviers, lui serrant la main en guise de bienvenue.

Son bras alors happé par une voix à l'accent reconnaissable entre mille...

Merci Kildara! Et non je ne compte pas fuir, bien que ça semble être l'inquiétude de l'instant. A moins que tu n'espères me faire changer d'avis?

Amusé de son retournement de situation, il la rassura sur le fait qu'elle était bien à l'heure, et qu'on attendait encore les témoins, et bien sur, la mariée, qui arriverait la dernière.

Les invités arrivaient à présent de plus en plus nombreux, Leyah à peine arrivée, happée par un homme qu'il ne connaissait pas. Deux autres se pointaient aussi, visiblement les accompagnants de Chloé, suivis de près par Tadek.

Le chapelain n'y tenant plus..;fendit la foule non sans s'excuser..;et enfin rejoingnit "Les Berrichons"

Hé bé faut il des cérémonies pour se revoir! Comment allez vous, tous?


Il jeta un coup d'oeil furtif alentour, nan la mariée ne se montrait pas,
ouffffff


Hé bien on va penser que c'est une réunion politique si la mariée n'arrive pas *chuchora t il*


Comment est le Sud? pour ma part j'ai choisis le BA...comme je viens ici régulièrement pour des offices..cela m'évite trop de route.


Il se sentait quand même un peu honteux de profiter de l'occasion pour discuter ainsi.

C’est une main diaphane qui vint se poser sur le bras d’Isidore, dans un geste spontané, tandis que ses yeux le fixèrent, et qu’un large sourire se dessinait sur le minois de la jeune d’Evrecy.

Je suis ravie que vous acceptiez. Pour le bal masqué, je pense qu’une silhouette, une voix ne trompe pas. Ni certain… signes, que nous adresse notre instinct. Elle retira sa main.

Et Tout en disant cela, son regard se figea sur le lui, troublée quelques secondes par son sourire, sa stature athlétique et la coupe parfaite de son habit qui lui conférait cette allure distinguée sans tomber dans le côté ostentatoire.

Quand à votre venue sur Bergerac, je me fais une joie par avance de ce jour, je me ferais votre guide.

Anne Sophie se disait que ce jour-là, elle saurait fermer certainement plus vite les livres de comptes, balayer les autres soucis qui se présentaient à elle au quotidien, et ne pas penser qu’à la mairie, comme on pouvait lui faire remarquer.
Les invités commençaient à affluer.

Je ne saurais mobiliser plus votre attention, je me doute que vous avez sans doute d'anciennes connaissances à saluer, j'entend le mot "Berry" résonner aux alentours..

Et de sourire avec malice.

Intervalle étrange où l’envie de perdurer le moment et la bienséance, bataillaient entre eux. Comme si le simple fait de rentrer dans la chapelle, allait couper net l’intérêt et la curiosité qui semblait être réciproque. Tout cela alors que la journée ne faisait que de débuter et que promesse avait été faite de se revoir en d’autres circonstances, et sous d’autres cieux.
Pour masquer ce drôle de sentiment, Anne Sophie baissa légèrement son visage et sa main remonta, effleurant ses cheveux retenus dans son chignon. Ses doigts allant à la recherche d’une mèche qui s’en serait échappée. Relevant son minois, elle fixa son regard dans celui d’Isidore, lui adressant un sourire des plus charmants.

C’est avec plaisir que j’entrechoquerais mon verre avec le vôtre, et tout autant que je poursuivrais cette discussion avec vous, quand le mariage sera célébré.
Je vous dis à plus tard, et je vous laisse saluer et retrouver vos amis.

Une légère inclinaison de la tête, un bruissement de soie, une silhouette gracile de se retourner.