Elio n’était pas très mondanités, savait qu’il n’en avait pas tous les codes mais pour la mariée il faisait l’effort. Le brun avait même été particulièrement actif pour être à cette place pour cet événement, il avait du passer une pastorale intensive, dans la foulée avait reçu le sacrement du baptême prenant un parrain de choix, l’actuel Comte du Périgord, et ouais rien que ça.
Et à regarder de plus près, ses pupilles sombres plongées dans l’échancrure la plus proche, l’effort ne se posait pas sur un comportement de bienséance mais surtout sur une patience qu’il fallait faire subsister.
Il était témoin, celui de la mariée avec qui il entretenait une relation vraiment particulière entre gentilles méchancetés et confidences profondes, une femme réellement pétillante qui souvent lui faisait oublier ses tourments. Cette même blonde avait été à l’origine d’un lien qu’il ne s’expliquait pas lui-même, de ceux que l’on tisse à force de mots et d’aveux, de regards et de gestes.
Lui d’un aplomb hors du commun n’était nullement impressionné alors que leurs pas les faisaient progresser au beau milieu de la scène mais il percevait l’hésitation de la rousse à son bras, non pas qu’elle l’affichait sur son visage mais la pression exercée sur son bras, ça il ne pouvait pas l’ignorer.
Un murmure de plus, un souffle chaud comme il aimait les sentir pour poser l’ultime question.
J'ai l'impression que nous y sommes... Comment me trouvez-vous ?
Et voilà comment faire perdre ses moyens au CAC qui à la croisée de leurs regards devait lui répondre.
C’est…Que…Vous êtes…
Sa bouche semi ouverte cherchait les mots
Evidement…Splen..Non, disons Magni…’fin subl…Euh..Respl…
Alors que ses pupilles se baissaient pour réussir à trouver LE qualificatif, mouvement qui s’avérait être une grossière erreur, plus bas se tenait une vitrine affolante, pris d'une chaleur envahissante il effectua une levée rapide de ses iris de nouveau vers elle, le trouble venant le masquer.
Parfaite, vous êtes parfaite. Allons-y.
De nouveau en mouvement, les têtes s’actionnaient pour saluer, les lèvres s’étiraient, ses joues se refroidissaient, il lui fallait penser absolument à détourner son attention sur d'autres personnes.